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9 septembre 2010

Avril 2010 au cinoche : entre bons films et gros navets, pas trop se découvrir...

En premier lieu petite mise au point suite aux nombreuses remarques très pertinentes que m’ont faites les nombreux visiteurs réguliers de ce blog…pardon,je ne sais pas bluffer : suite à une remarque très intéressante que m’a faite une visiteuse régulière de ce blog…cette visiteuse m’a dit : « Hein? "Moyen", Blanc comme neige ? Tu déconnes, j’ai payé 10 euros pour cette sombre merde, j’étais dégoutée. » Oui, je vous jure elle m’a dit ça comme ça. C’est affreux comme vocabulaire, non ? Tout juste si elle n’a pas rajouté « zerma ». J’étais choqué, je vous jure, comme vous l’êtes probablement en ce moment.  « Ma chérie, reprends-toi ! » lui dis-je. Mais bon après tout peu importe, sur le fond la remarque m’a quand même interpellé. Il est vrai que le cinéma est un loisir qui commence à coûter fort cher à la plupart des spectateurs occasionnels et de fait ces spectateurs attendent beaucoup d’un spectacle qui coûte 10 euros... Or le fait de posséder une carte illimitée change franchement le point de vue sur les films. La question que je me pose, car du coup vous vous doutez bien que je m’en pose des questions : aurais-je été aussi tolérant avec Blanc comme neige et quelques autres films évoqués ici si j’avais du payer 10 euros pour aller les voir ? Je crois bien que non, mais est-ce que cela me rendrait plus juste dans mes estimations ? Bah j’en sais rien, d’où finalement l’inutilité de la question initiale. « He ben t’as qu’à avoir une carte illimitée, ma grande. » lui rétorquais-je finement. Quel plaisir de pouvoir éventuellement revoir un film presque gratuitement, ou bien partir avant la fin sans se dire « j’ai payé, je reste au moins pour voir la fin »… Ce qui ne m’est arrivé qu’une seule fois, à vrai dire : si les gens ont vu la fin de Death Sentence, avec Kevin Bacon, vous pouvez me la raconter, ou simplement éviter de vous vanter d’être resté jusqu’au bout de cette sombre merde.

Premier film vu en avril, Les invités de mon père…Un père retraité veuf qui épouse pour rendre service une jeune mère russe très jolie et très intéressée retombe en adolescence sous les yeux ébahis de ses enfants…Lucchini, Karin Viard, Michel Aumont, du bon…pour nous replonger dans le débat du paragraphe précédent, voilà typiquement le genre de film « un peu » qui de toute évidence fera tiquer les payeurs à plein tarif : un peu bien vu, un peu maladroit. Je me souviens de bonnes situations et de dialogues assez savoureux mais d’un film visuellement sans intérêt (une fois qu’on a vu la jeune mère russe)et au sujet vite épuisé, autrement dit le genre « téléfilm ». Dommage… A regarder à la télévision un livre sur les genoux pour saisir les bonnes scènes. Après, je me suis infligé un truc affreux de Richard Berry, affreux mais imparable : L’immortel. Avec Richard Berry lui-même (petit rôle mais lunettes noires et gueule fermé de sociopathe, attention les amis il n’y a pas que Pacino dans la vie), Kad Merad (complètement dingue, maniaque et ambitieux, un vrai ouf, attention y a pas que Joe Pesci dans la vie) et Jean-Pierre Daroussin (qui garde toute notre tendresse, il était là pour rendre service et tourner à Marseille où il a ses habitudes, probablement). Un vrai film hypeeer violent avec des règlements de comptes entre truands marseillais qui se trahissent comme des hyènes parce que le milieu de nos jours ce n’est vraiment plus ce que c’était (dring dring: morale de l’histoire). Mais attention j’adresse un message à tout le monde : on s’en prend pas impunément à Charly Matteï (il fallait quand même que je vous retrouve le nom). Dans le rôle principal, Jean Reno (il est fort le salaud, dans tous les bons coups) remporte le titre envié de « meilleur bandit d’honneur corso-marseillais comme on en fait plus » de l’année. Il n’y a donc pas que les bandits ricains dans la vie, et Richard Berry tenait à nous le faire savoir avec la légèreté d’un tyrannosaure qui tente un revers slicé. C’est très réussi car on avait pas vu un truc pareil depuis Le grand Pardon 2 (le 1 restant au-dessus, Charly Matteï est fort, mais Roger Bettoun il pardonne pas). Ha, mais j’y pense : Richard Berry était déjà un peu dans le coup pour Le Grand pardon, non ? Bon bah voilà. Comprenne qui voudra, je pense à la marque de baskets « adadis » quand je vois ce genre de film, ou aux imitations du Bêbête Show. Voyez c’que je veux dire ? Non ? A gri gri gri gri gri, ha j’m’excussss…On tape dans le super mieux avec Tout ce qui brille, l’histoire de deux super copines qui habitent Puteaux mais qui louchent vers Paname, au risque de se rendre un peu ridicules et de voir leurs routes se séparer…rien d’original dans le sujet mais le traitement, les dialogues et les personnages sont franchement réjouissants. Drôle et sympathique tout le temps, très drôle par moment. Et si ca permet de relancer Véronique Sanson, écoutez…écoutez crac-crac ! Pardon, mais j'ai le générique du Bêbête show dans la tête…Le film le plus impressionnant du mois (de loin !) est israëlien : Ajami de Scandar Copti. Après Lebanon, voilà qui prouve qu’on peut malgré tout parler de sujets qui fâchent dans ce pays, car le film évoque le quartier arabe (en grande partie, mais le quartier est cosmopolite) de Jaffa, nommé Ajami, à travers trois ou quatre récits (un par religion en gros, avec en sus l’épopée d’un petit palestinien…) qui s’entremêlent chronologiquement et spatialement avec une grande habileté. Comme dans les meilleurs Spike Lee, le réalisateur appuie là où ça fait mal et dépeint les liens et les tensions entre communautés telles qu’ils sont, et dans mon souvenir c’est assez passionnant ; il s’inspire du Tarantino de Pulp Fiction et de Jackie Brown pour agrémenter le scénario de flashs back et de changements de point de vue, ce qui permet de maintenir la tension et le suspens sans que jamais le procédé (en passe de devenir un cliché...) ne paraisse artificiel. Bref, il s’inspire du meilleur du cinéma mondial tout en restant, et comment, sur son sujet et ses personnages (à ce propos, Je vous ai parlé du film de Richard Berry ?) Un film qui vaut vraiment le détour et largement plus de 10 euros. Après le sommet, la descente, mais descente très en douceur avec un film curieux, marginal et sympathique, ou sympathique parce que marginal, un film précisément sur deux marginaux (Julie Gayet et Denis Podalydes) qui se demandent bien ce qu’on leur veut à la fin, avec ses entretiens à la con, ses boulots stupides, ses obligations sociales sans queue ni tête...Ils se cherchent, pense que le monde n’est pas fait pour eux, finissent par vivre dans la forêt. C’est peut-être personnel, mais je trouve ce genre d’interrogations très sensées, par moment. Pour le coup voilà le « problème de l’exclusion » - selon une expression un tantinet rapide et clichetonnée, pardon- abordé de front et de manière bien élégante (l’humour…) et inattendue…Je vous ai pas dit le titre ? Huit fois debout. Je vous ai dit qu’on avait pas forcément quitter les hauteurs, ce coup-ci on chute dans les profondeurs ;car les faits sont là : j’ai été voir Camping 2 le 25 avril. Et voilà que je repense au Bêbête Show : Oufoufouuufffff,je me maaaarre. Heu,heu,heu,heu, salut c’est Kermitt, alors, il est où Paulo?Pfff…La carte illimitée, je vous la conseille pas, ça vous fait faire de ces trucs…Comme vous vous en doutez, c’était tellement super que par la suite j’ai déserté les salles pendant deux semaines. Ha grigrigriggrig, j’m’excusssse.

Classement du mois:
1)AJAMI
2) Huit fois debout et Tout ce qui brille
7) Les invités de mon père
119) L'immortel et Camping 2

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