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12 août 2010

Par le tir foudroyant d’Odin –Ballong krønike av Bjorn Polarsen

viking_photos_5492Il y a bien longtemps que la nation norvégienne attendait le match du renouveau. Dix ans après l’Euro 2000, dernier tournoi final disputé par la génération magique des Torre Andre Flo et autre Ole Gunnar « Baby Face Killer » Soljkaer, et six ans après le barrage perdu contre l’Espagne en qualification pour l’Euro 2004 par les valeureux compagnons de Bjorn Arnee Riise, déjà bien présent à l'époque. De 1993 à 2004, bien des équipes réputées avaient pourtant pris l''habitude de souiller leurs caleçons de petits branleurs face aux conquérants norvégiens, maîtres des airs et catcheurs de première bourre. Je le jure, je n’ai jamais vu une grande équipe bien jouer contre la Norges herrelandslag. Gagner, peut-être. Et encore, 1 but d’écart, jamais plus. Des putains d’icebergs, voilà ce que c’était nos blondinets.

Mais depuis, faut reconnaitre, c’était devenu un peu triste de suivre la Gelée Rouge (note du traducteur : surnom de l’équipe norvégienne), on se croyait revenu au néant d’avant 1993, quand les cadors européens trouvaient qu’aller à Oslo et Reykjavik c’était du pareil au même côté foot, mais que la Norvège était plus accessible en vol régulier. Même l’équipe féminine, vainqueur de toutes les compétitions internationales possibles, ne passe plus les quarts ou les demi-finales...Triste époque pour les hommes des hauts glaciers qui laissent des traces dans le paysage (note du traducteur : surnom des joueurs de l’équipe de Norvège, difficile à traduire)

 

C’est pourquoi le retour aux affaires du stratège des fjords, Egil « Drillo » Olsen, le coach historique des  90’s icebergs (note du traducteur : surnom des joueurs norvégiens des 90’s), avait regonflé le cœur de tous les enfants d’Odin. Et peut-être bien que le match d’hier soir était bien celui du renouveau. Évidemment, par les temps qui courent, gagner contre la France est monnaie courante. Surtout que l’équipe au coq de Loki (Note du traducteur : la coq est considéré en terre Viking comme un gros fils de pute ami avec Loki le roi des bâtards véreux) était hier soir représentée par des cadets qui n’ont pas encore combattu les loups géants des glaces armés d’un simple bâton (note du traducteur : cette expression que l’on aurait pu traduire par « inexpérimentés » désigne une vieille tradition viking qui marquait le passage à l’âge adulte de l'adolescent, ou pas de passage du tout).  De plus nous avons semblé subir dans le jeu aérien, ce qui personnellement en tant que norvégien me fait un peu chier. Mais malgré tout nous avons envie de croire en cette équipe, tant elle nous a fait plaisir ! La deuxième mi-temps fut tout simplement un régal de jeu simple et direct, à comparer avec les atermoiements stupides de jeunes chiots tricolores avides de passes et de dribblounettes dignes de jeunes puceaux buveurs de cidre (note du traducteur : selon une vieille tradition viking, avant l’âge de sept ans, un garçon ne devait pas violer sa voisine ni boire de bière). Dans ce registre, l’inégalable John Arnee Riise nous a une fois plus émerveillé : transversale, passes lointaines, tirs lointains, tacle, puissance, équilibre, discipline, ce type est un génie. Il mérite le prix de guerrier en rut (note du traducteur : selon la coutume viking, après chaque bataille, le meilleur combattant, désigné par le chef de l’expédition, recevait en récompense le droit de montrer son érection à qui lui semblait digne de la contempler), prix qu’il partage avec son frère Bjorn Hegge, et bien sûr avec le double buteur Huseklepp. Cette victoire nous fait d’autant plus plaisir qu’elle nous a donné à voir une Norvège nouvelle et ouverte sur le monde avec notamment l’excellente partie de l’avant-centre Abdellaoue, rapide comme le feu qui court et rusé comme Loki - que Thor finisse quand même par lui niquer sa race à ce bâtard. Abdellaoue qu’heureusement personne n’emmerde plus sous prétexte qu’a priori il n’a pas bu dans le crâne des moines éventrés avec les enfants de Freyja (note du traducteur : vieille expression nordique qui signifie : « pas de chez nous »), et Thor sait combien il faut se réjouir de cette ouverture sur le monde !

Nous espérons donc que les drakkars hurlants sèmeront encore la terreur sur leur passage, et cela dès le 3 septembre contre ces couards insulaires islandais barbares et illettrés comme leurs ancêtres (lol les gars, on vous aime !), et aussi le 7 septembre contre le Portugal.

En attendant, merci et encore bravo (note du traducteur : en français dans le texte)

 

Bjorn Polarsen est par ailleurs le fondateur du festival inter-nordiques « in the iced lands », passionné de football et de norditude, il prône la reconnaissance d’une culture scandinavo-viking en prise avec le monde moderne.

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